Saints Loups – Mathieu Farcy
©Mathieu Farcy |
Saint Loups par Mathieu Farcy est né dans le cadre d’un appel à projet proposé par le Festival d’arts visuels IC.ON.IC d’Amiens, qui a pour cadre le quartier Saint-Leu.
Le résultat final est un journal tiré en 400 exemplaires.
Le loup c’est le masque dont on se grime devenant Soi et un Autre.
C’est aussi celui des contes de fée, de l’imaginaire.
Toutefois il n’est qu’une proposition, qu’une piste à explorer ou ignorer.
Et chacun pourra forger sa fable, sa légende à travers la photographie.
©Mathieu Farcy |
Les histoires qui naissent au gré des pages s’assemblent, s’éloignent, se croisent. Tendres, fortes, plus brèves…
Douces comme une rose un matin de lumière ou étranges tel cet oiseau qui ne rêve pas d’envol.
Page à page, on se prend à imaginer ce qui peut exister derrière le portrait de cet homme alors qu’il côtoie presque l’homme-oiseau.
Retour dans cet imaginaire médiéval où le loup masqué hante des forêts impénétrables alors que les médecins luttent contre des pestes divines.
©Mathieu Farcy |
Les habitants ont su, ici, s’imprégner de ces moments mystérieux et magiques des fables que l’enfance retient. Pourtant, la vie a vieilli les êtres et il est parfois tellement difficile de remonter le temps des souvenirs, de l’innocence.
Avec bonheur, l’eau, présente dans les photographies de manière récurrente, laisse possibilité aux voyages et à l’émergence d’une nouvelle jeunesse.
Presque une renaissance christique et païenne.
Eau que croise le feu dans un va et vient cosmique.
©Mathieu Farcy |
Hommage à la forêt, aux bêtes et au mystère.
Hommage à la vie.
©Mathieu Farcy |
Une des grandes forces du travail de Mathieu Farcy, au-delà de la beauté des portraits, c’est d’avoir su avec talent laisser toute la place aux gens du quartier. On sent ici non pas une relation modèle-photographe un peu formelle et stéréotypée, mais une vraie connivence.
Chacun a donné sa vision du conte, offre une proposition originale et forte. Et dans le même temps, la complicité du photographe est réelle avec ses clichés porteurs de sens.
Cette osmose aboutie à une lecture plurielle, polysémique qui, par la juxtaposition récurrente des images, amène à inventer mille et une histoires.
Saints Loups est une vraie réussite, un journal d’outre-temps à posséder, quand l’enfance nous paraît lointaine et morte, pour remonter le fil de ces histoires qui nous semblaient alors, si vraies et certaines.
Pour obtenir un exemplaire contacter Mathieu Farcy sur son SITE ou sur son FACEBOOK