Villa Mon Plaisir – Ambroise Tézenas
Fruit d’une résidence dans le cadre du 7éme Festival Portrait(s), Villa Mon Plaisir par Ambroise Tézenas aux Editions Filigranes est une déambulation dans la ville de Vichy.
Loin des stéréotypes que peut évoquer la cité thermale dans l’imaginaire collectif, le livre d’Ambroise Tézenas oscille entre ombre et lumière, nuit et clarté.
©Ambroise Tézenas |
Ici des visages apparaissent, croupiers, femme de chambre, vieille dame dans la lumière d’hiver.
Ici les lieux apparaissent entre une pénombre rassurante et l’éclat dorée d’une lumière automnale.
Ici la poésie, la douceur sont mélancolie.
La ville, peu à peu, se dévoile, mystérieuse, intemporelle.
Intime dans sa nostalgie.
On ne connait pas le narrateur, peut-être un homme cherchant dans cette petite ville de province celle qui est partie ?
Peut-être une femme esseulée, oublieuse ?
Qu’importe.
©Ambroise Tézenas |
Nous sommes bien loin du catalogue touristique, liste exhaustive et malheureuse des lieux à voir impérativement
Et pourtant, dans ce petit livre il y a tout Vichy.
La beauté un peu surannée des années où les grands de ce monde venaient soigner quelques maladies tropicales.
La lenteur du temps qui passe entre parcs, casino et champ de course.
Les espoirs d’une jeunesse qui ne sait de quoi demain est fait.
Quelque chose d’un peu ancien et de résolument moderne.
©Ambroise Tézenas |
La dernière page tournée, le livre fermé, restent des sentiments clair-obscur.
L’envie de pousser les portes de quelque palace, d’attendre la fin de la nuit pour prendre un café avec une princesse très riche, très belle, très seule.
L’envie de miser sur un air d’opéra l’argent que l’on n’a pas, de vivre dans le temps lent.
Et d’espérer revenir encore dans les ombres et lumières de Vichy.
(reporté au 05 septembre en raison de la crise sanitaire)