Rouge, bleu, vert.

Un matin en Haïti. Only colored par Corentin Fohlen, chez Photopaper.

La pluie qui martèle les tôles ondulées. La route bourbier. Mais la vie, encore toujours la vie.

Un sourire mauve, crépuscule sous les tropiques, avec la mer des Caraïbes en poster changeant. Prendre un verre de rhum, un bière, avant la moto un peu rafistolée. Jaune.

 Photographier la couleur.

Ça bruit, ça bruisse, dans ce petit livre. C’est vivant, avec de l’amour, beaucoup d’amour, du respect et de l’admiration.

Notes de voyages. Aller-retour si nombreux, dont  il faut se souvenir, par les mots, les images.  Mais la mémoire est faillible, fragile, les souvenirs changeant.

Tant pis !

Corentin Fohlen page à page détaille le quotidien des haïtiens, ces gens qu’il aime.

On est dans ce pays comme un second chez soi. Les ruelles de Port-Au-Prince  où le monde se drape de tons vifs, éclatants.

L’après-midi tropical, moite. Sur les visages ruisselants, impassibles, on s’arrête. On va jusqu’au prochain carrefour.

Les couleurs explosent, éclaboussées de lumière.

Un sourire, un regard, l’attente. Il y a tout.

 Vraiment tout.

Dans ce tourbillon arc-en-ciel on trouve toujours la force de regarder après. Quelles nuances ensuite ?

Bientôt, le départ. Demain, après-demain. Mais le retour n’est que passager. Le lecteur sait que le photographe sait qu’il reviendra. Que nous rêverons encore ses photographies.

Humaines. Profondément humaines.

Bientôt…