Histoires courtes – Valérie Gondran/Sophie Cavaliero
Jubilatoire !
Peut-être que ma chronique aurait pu se contenter de cet unique adjectif tellement il résume ce que j’ai ressenti en lisant le livre de Valérie Gondran Histoires courtes, paru Chez Yellow Now.
Mais voilà, il faut tout de même développer, parce qu’il le mérite amplement et que ce serait sacrilège de ne dire pourquoi.
©Valérie Gondran |
Imaginez Eric Chevillard et son Autofictif qui aurait eu une relation poussée avec un Oulipien (Queneau pourquoi pas), le tout sous l’œil gourmand d’un surréaliste et vous obtiendrez une petite idée de ce que ce livre nous propose de drôlerie, de réflexion, et de finesse.
Conçu autour de diptyques où les images s’entrechoquent avant de s’entremêler, les histoires courtes de Valérie Gondran n’en oublient pas d’être profondes et sincères.
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Quel enfant étrange, quel adulte un peu fou se cache derrière ces rideaux oranges, qui démembre les poupées avant de les ensacher ? Un disciple d’Hannibal le Cannibale ou de Landru ? Une jeune fille triste persuadée que le refuge de l’enfance est perdu ? Qui sait… Chacun aura son interprétation, sa vision et ce sera parfait.
Pourquoi cette femme détourne ainsi son regard ? Regrets ou fuite ? L’imaginaire invente, s’invente pour proposer sa propre histoire.
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Tantôt drôle, parfois déroutant, toujours intrigant, le livre se lit, se relit, permet une évasion salutaire en ces temps confinés.
Accompagné par un texte/nouvelle remarquable de Sophie Cavaliero, Histoires courtes est l’ouvrage à conseiller à ceux que la neurasthénie touche.
Les autres l’achèteront pour l’éviter !
Valérie Gondran est représentée par l’Agence Révélateur