
Et si tous les voyages
commençaient dans l’immobilité ?
A la lecture de Voir les yeux
fermés de Fabrice Domenet, paru chez BIS.éditions, ce questionnement apparaît peu à peu. Le monde, celui que nous oublions trop souvent, pressés que nous sommes par le travail,
le téléphone portable, la vie, passe par le bain révélateur du moment
photographié.
Simplement contempler: un cheval, un poisson
au soleil d’un étang et l’univers qui se livre à celui qui veut bien le voir.
Simplement prendre le temps:
débarrasser la table trop encombrée et déplier, lentement, le long leporello
aux images sépias.
 |
©Fabrice Domenet |
La mise
en page réalisée par Jérôme Bessone est audacieuse. L’oeil se perd dans le
vague, l’âme s’ouvre pour suivre les pas de l’auteur. On se surprend à
parcourir des myriades d’univers si proches et pourtant tellement éloignés de
nos préoccupations quotidiennes.
 |
©Fabrice Domenet |
Fabrice Domenet ne fait pas un inventaire,
ne nous impose rien; il marche, contemple, ferme les yeux et laisse le monde
venir. L’accompagner dans son livre c’est s’ouvrir à ce qui est. Juste ce qui
est.
Simplement.
Alors dans cette déambulation
aveugle, on ne peut que prendre le temps, enfin, d’être présent à l’instant.
La méditation passe, parfois, par
la photographie.
 |
©Fabrice Domenet |
J’aime ça :
J’aime chargement…